Apres un trajet plus que mouvemente au depart de Quito : 30 min de taxi, 5h30 de bus pour arriver a Tena, ville situee en plein coeur de l'amazonie ou nous sentons les regards sur nous, zero touriste; un deuxieme bus que nous avons du mal a trouver, ou nous passerons 1h supplementaire dans la cohue, gros sacs sur les genoux pour enfin debarquer au milieu de nul part face a un fleuve... terminus tous le monde descend ! Et oui, c'est en pirogue que nous finirons ce long periple, destination la cabane de Cesar, chef de la communaute de Campo Cocha qui nous accueille pendant 4 nuits.
Pour info, l'Amerique du sud est tres peu, voire pas du tout traversee par les reseaux ferroviaires et les longues distances sont effectuees en bus. Un terminal est present dans chaque ville et plusieurs compagnies desservent de nombreuses destinations. il faut compter environ 1 dollars l'heure de bus (donc vraiment pas cher si on compare a la sncf!!!!)
Fatigue, nous debarquons sur une petite plage, nous apercevons des cabanes, nous nous approchons... Cesar ne tarde pas a faire son apparition et nous fait visiter les lieux. Chef de sa communaute il a monte ce projet de tourisme solidaire afin de recolter des fonds qui sont directement injectes dans les projets d'amelioration de la communaute (ecole, eau, electricite...). Deux jeunes filles du village sont employees pour la preparation des repas. Apres diner la traditionnelle soupe direction notre chambre (lit en bambou de rigueur et moustiquaire obligatoire!!!)
Le lendemain matin, c'est couvert de piqures que nous nous reveillons et malgre la bombe anti-moustiques, elles sont coriaces ces petites betes!!! Nous retrouvons Ernesto le frere de Cesar qui nous emmenent faire une rando en foret. Petit dej avale, nous voila partis sur la piste qui longe le village. Nous apercevons tres vite un petit singe dans un arbre, la decouverte peut commencer!
Apres une petite heure de marche Ernesto s'arrete et nous indique un minuscule espace dans cette foret si dense : ok la vraie rando commence a travers les branchages, bambous, palmiers, insectes, plantes medicinales, papillons, animaux et j'en passe! Nous grimpons et c'est dur!!!! mais ca en vaut tellement la peine quand nous arrivons enfin au sommet appele Mirador et ou nous nous arretons pour pique niquer l'Amazonie a nos pieds... Quelle emotion! Nous nous sentons tout petit dans cette immensite et si vulnerable!
Mais Ernesto a encore quelque chose a nous montrer : la fabrication de la Chicha ! Hummm on en salive d'avance (ironique) car cette boisson est peu ragoutante. Il me semblait bien avoir deja vu un reportage la-dessus et la composition n'est pas tres appetissante. On se sert des racines de la plante de Yuca qu'on fait bouillir. Cet aliment est consomme en tres grande quantite sous toute ses formes (soupe, legume, boisson). Ca ressemble un peu a de la pomme de terre, tres filandreuse et plus farineuse. Apres avoir ecrase en puree la Yuca on la melange a de la biere et on laisse macerer quelques jours avant de la presser pour en extraire le jus. La deuxieme possibilite est de pre-macher la puree et de la recracher puis ensuite presser et recuperer le nectar ^^. Bref que du bonheur... La chicha est la boisson incontournable des mariages par exemple et de toutes les fetes. Nous avons trempe nos levres a reculons....
Le lendemain matin, une pirogue nous attend. A son bord, Pedro nous invite a descendre les fleuves Ajayuno et Napo. Pas de crocos a priori, la riviere n'est pas assez profonde et de temps en temps il faut retrousser les pantalons et se mettre a l'eau pour pousser!
Nous faisons une halte dans une petit musee dedie a la chasse et la peche. Nous decouvrons l'ingeniosite de certains pieges et nous nous essayons a la sarbacane (score : Delphine 1 - Hugo 0)
Nous faisons ensuite une halte dans un refuge pour animaux ou nous decouvrons entre autres des singes, tortues et perroquets. Ces animaux ont ete recueillis dans ce centre suite a des maltraitances ou maladies et devront pour la plupart y rester, desormais dependants de l'Homme.
Apres le traditionnel pique nique dans les feuilles de palmiers, direction un petit village en bordure de riviere avant de rejoindre notre cabane.
En fin de journee nous croisons Ernesto qui va chercher de l'or dans la riviere. Ni une ni deux, nous l'accompagnons! De nombreuses personnes cherchent de l'or tous les jours au bord de la riviere. c'est un veritable travail lucratif. Ernesto nous affirme que l'on peut trouver jusqu'a 3 ou 4 grammes d'or par jour et que le gramme se revend 45 dollars! Malheureusement nous ne trouverons que de petites paillettes d'or... Pas de pepite pour nous!
Le troisieme jour (hier) est consacre a la vie dans la communaute. Apres une grosse demi heure de marche nous nous rendons au centre du village. Cette communaute est entierement structuree autour d'un grand terrain de foot et d'une ecole qui accueille 150 enfants.
La musique et les danses sont au coeur de la culture et les projets de reforestations au centre de toutes les preoccupations.
Ce jour-la une reunion a lieu sur le partage des taches entre les habitants avec des enjeux simples mais primordiaux : sante, eau potable, reforestation. Nous rencontrons une volontaire americaine qui partage le quotidien de la communaute depuis quelques mois afin d'amener son expertise sur les procedes et l'organisation a mettre en place.
Nous revenons en milieu d'apres midi a la cabane ou nous profitons de l'espace de vie tres agrable avec ses hamacs et les douces berceuses des insectes, oiseaux et animaux environnants...
Aujourd'hui nous reprenons pirogue et bus et nous arrivons a Banos, petite ville sympathique plus au sud, coincee entre la montagne et la foret ou notre programme sera DETENTE !!! Nous avons trouve un hotel pas mal pour la premiere nuit et nous verrons si nous y restons pour les deux nuits suivantes. En tout cas demain direction les thermes pour un repos bien merite...
Promis on vous racontera tout ca tres vite (on reste ici 3 jours avant de nous rendre dans la communaute de Palacio Real)
Besos !
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