samedi 3 novembre 2012

Sucre et Potosi

Cela fait un petit moment que nous n'avons pas ecrit... J'y remedie des a present! Revenons donc quelques jours en arriere, il y a une une grosse semaine pour etre plus precise.

Sucre

Sucre est une jolie ville coloniale ou il fait bon vivre : a 2750 metres d'altitude, le climat est doux et nous respirons mieux! Pas de levres gercees, pas de vent glacial...

Pour la petite histoire Sucre est la capitale constitutionnelle du pays (eh oui ce n'est pas La Paz, mais qui reste cependant LA capitale).

La ville est tres etudiante, il y a beaucoup de monde dans les rues et les possibilites sont nombreuses : visites de musees, flanerie le long des rues pavees, petits dejeuners gargantuesques, grillades allechantes (parillas), boites de nuit, etc.

Afin de resumer les quelques jours que nous avons passe a Sucre : nous avons fait tout cela!!!!

Veritable coup de coeur de Bolivie, cette ville est tres agreable et il est judicieux d'y faire escale quelques jours!




Potosi

Autre ville, autre decor!

Nous quittons la douceur de vivre pour la rudesse d'une ville miniere perchee a 4090 metres d'altitude, soit la ville de plus de 100 000 habitants la plus haute du monde. Rien que ca...

L'objectif de ce court sejour a Potosi est double : aller se baigner dans une lagune et descendre dans une mine!

Pour la lagune, nous serons un peu decu car l'endroit s'averera assez sale. Cela dit c'est plutot sympa de se baigner dans des eaux a plus de 30 degres alors que nous sommes si haut.

La descente dans la mine d'argent sera quant a elle une experience unique!


Apres avoir achete au marche des mineurs des feuilles de coca / rafraichissements / batons de dynamite que nous donnerons aux mineurs que nous croiserons, nous enfilons nos tenues de circonstances : bottes, casque et combinaison. Nous nous dirigeons ensuite vers le centre de tri et de traitement des minerais ou nous pouvons observer la complexite des taches. Les machines sont rudimentaires et les produits chimiques utilises tres puissants. Dans une des salles nous ne pouvons rester plus de 5 minutes en raison des vapeurs chimiques... Au bout de la chaine, une poudre d'argent qui sera vendue par sac. Cette poudre devra etre traitee a nouveau car elle n'est pas encore pure.

Puis c'est le moment de descendre! Ni une ni deux nous nous engouffrons dans la mine. Quelle sensation etrange...


L'air se fait rare, heureusement que des tuyaux d'oxygene serpentent les conduits. L'atmosphere est chargee de poussieres, salpetre, amiante, carbure de calcium... Nous avons du mal a respirer normalement entre le confinement, l'altitude et ces particules diverses. Dire que les mineurs passent plus de 10 heures par jour sous terre, parfois 6 jours sur 7 et ce depuis des annees et des annees. Nous croisons meme des enfants qui travaillent dans ces conditions si dures. Il n'ont guere plus de 14 ans (voire moins)... Aucune femme par contre... L'esperance de vie ne depasse pas les 45 ans.

Si les hommes continuent de descendre (et le plus souvent en famille) c'est qu'un mineur gagne en moyenne entre 2000 et 2500 bolivianos par mois, quand le salaire minimum est de 800 bolivianos et qu'un prof ou un employe de banque ne touche plas plus de 1500 bolivianos. Divisez environ par dix pour avoir les montants en euros.


Nous grimpons sur des echelles raides et boueuses, nous nous baissons pour eviter les stalactites de sulfate de cuivre, nous marchons courbe en deux entre des etais parfois effondres, nous nous poussons pour ne pas gener les mineurs qui travaillent, nous marchons dans de l'eau souillee par des produits toxiques, nous esquivons les wagonnets et nous arrivons dans un petit recoin pour le moins insolite : le dieu de la mine nous fait face, et quel dieu! Une sulpture d'un homme nu, aux attribus proeminents dirons-nous et un rituel plutot etonnant : faire un voeu puis boire une gorgee d'alcool a 96 degres. Nous avons teste... gloups ca brule!


Enfin, apres deux heures dans les galeries, qu'il est agreable de retrouver l'air pur. Une experience hors du temps...

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